samedi 24 janvier 2015

QUANTITATIVE EASING

Les ébaubis journalistes bavent d'admiration devant la politique de "quantitative easing" de la Banque Centrale européenne.
En quoi consiste cette politique conduite sur la suggestion d'Obama aux Etats-Unis? Elle consiste en une création monétaire débridée par l'achat de dettes publiques par la banque centrale. Son résultat ne peut être que l'inflation, que celle-ci se manifeste dans la hausse des prix des biens et services, soit dans les cours des Bourses ou des matières premières.
Quant à ses effets, le célèbre économiste Milton Friedman disait qu'on "ne pouvait pas pousser un rocher avec une corde".
Pendant des décennies, et notamment pendant la période Trichet, le calcul de l'évolution monétaire pour une année donnée était fonction de la croissance prévue en volume augmentée de la hausse des prix prévue (en général 2%, ce qui était l'objectif maximal). Ainsi pour une croissance prévue de 2% avec une hausse des prix de 2%, l'évolution de la masse monétaire était de 4%. Toute création monétaire supplémentaire se traduisait par de l'inflation supplémentaire.
Evidemment les socialistes et sociaux-démocrates de tous pays et de tous temps ont toujours essayé de trafiquer la monnaie pour donner du pouvoir d'achat sans travailler plus. Vous me direz qu'on retrouve bien là un fondamental du socialisme.
L'arrivée de Mario Draghi à la tête de la BCE était un mauvais signe (les Allemands n'en voulaient pas). Au début il a fait attention pour donner l'impression d'une continuité avec Trichet, puis son laxisme bien italien lui a fait subrepticement desserrer tous les boulons qui incitaient les pays de la zone euro à entreprendre les réformes qui pouvaient les amener à améliorer leur compétitivité face au reste du monde. Il y a eu l'aide aux "canards boîteux",  le SMP, la mutualisation de la gestion des dettes au niveau européen (à l'avantage des pays les plus laxistes évidemment) et maintenant la "quantitative easing", la forme la plus débridée de la création monétaire.
Ce qui est le plus "désolant" pour le peuple, c'est que cet argent ira dans les poches des spéculateurs au détriment de ceux qui n'ont pas les moyens de jouer à la Bourse.
Ainsi les socialistes, qui prétendent être du côté du peuple ne font que l'appauvrir à l'avantage des spéculateurs et au détriment des vrais entrepreneurs qui, dans le même temps, subissent les effets des hausses d'impôt et de taxes de Hollande au début de son mandat.
D'un côté les entrepreneurs, les gens d'initiative et les travailleurs souffrent, d'un autre côté les spéculateurs et les politiques s'en mettent plein les poches.
Sur le profil de gens comme Valls, je vous renvoie à mon livre "Economie ou socialisme: il faut choisir" paru aux éditions Godefroy de Bouillon. C'est édifiant.

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