En effet, dans mon livre "Economie ou socialisme: il faut choisir", livre que j'ai voulu concis, je n'ai pas traité le cas de Giscard.
Dans le test Lewino, Giscard a le coeur au centre, la tête au centre, le portefeuille à droite.
Plus précisément, je lui ai collé 2 de coeur, 3 de tête et 11 de portefeuille, soit un potentiel de 16 au total (que je mentionne bien page 26).
Cela veut dire que Giscard a été efficace, mais surtout dans la Finance, que ce soit comme ministre ou à titre personnel.
Il a aussi fait preuve d'efficacité dans certains domaines: plan Lelong pour le téléphone, construction des centrales nucléaires, TGV, plan d'Ornano de stations d'épuration, etc.. Le polytechnicien était à la manoeuvre.
Cependant, il y a un revers à la médaille Giscard.
D'abord, il y a plusieurs remarques fondamentales à faire sur le test Lewino de Giscard:
(C'est d'ailleurs ce qui m'avait fait apprécier le test Lewino, car, étant entré dans l'Administration sous Giscard, je me posais beaucoup de questions sur lui)
1) il a le coeur au centre, donc, s'il est discipliné, il est incapable d'autorité;
2) il a coeur+tête
De cette faiblesse de Giscard ont découlé plusieurs conséquences:
1) A titre personnel, il s'est englué dans plusieurs affaires (Boulin, de Broglie, la reine Pédauque, les diamants de Bokassa, etc...). S'il avait eu la tête à droite, il se serait débarrassé de membres un peu glauques de son entourage;
2) Au niveau de la France:
- il a fait voter en janvier 1975 la loi sur l'avortement, beaucoup trop laxiste, qui a conduit à 220 000 avortements par an, soit le quart d'une classe d'âge partie dans les poubelles des hôpitaux et 8 millions de Français qui nous manquent cruellement aujourd'hui, d'autant que:
- il prend en septembre 1976 le décret sur le regroupement familial, qui instaure le remplacement des enfants tués dans le ventre de leur mère par des enfants venus de là-bas. Il a mis en place à ce moment-là le "grand remplacement" si justement dénoncé par Renaud Camus.
- il n'a pas su enrayer la progression de la dépense publique et des impôts. Quand il est arrivé au pouvoir en 1975, les prélèvements obligatoires étaient de 35% du PIB et quand il est parti de 41,1% du PIB, soit +6 points en 7 ans: bravo l'artiste! On dira qu'il a exécuté le dernier budget en équilibre en 1980, amis c'est en augmentant les impôts.
Un jour Giscard avait dit "Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires, nous entrons en socialisme".
Hé bien, c'est lui qui nous a fait entrer en socialisme.
Ce que je veux faire remarquer (et comprendre) pour conclure, c'est que ce sont les mêmes raisons (tête au centre, potentiel insuffisant) qui conduisent à ne pas maîtriser l'immigration, à ne pas maîtriser les dépenses publiques et à ne pas lutter contre la corruption.