Je suis allé hier au salon de l'Agriculture (sans toi Pierre Henri, malheureusement).
D'abord, à l'entrée, aux 3/4 le service d'ordre est d'origine immigrée. D'ici que le gouvernement ai fait pression auprès du comité d'organisation pour appliquer jusqu'à plus soif la "diversité".
Une fois entré, on s'aperçoit que notre France rurale a de beaux restes. De belles bêtes, des éleveurs amoureux et passionnés. Des stands régionaux qui montrent que, dans nos provinces, il y a encore des milliers de gens qui ont l'amour du métier chevillé au coeur.
Mais aussi, pour la première fois, quelques notes funèbres: plusieurs banderoles, écrites en blanc sur fond noir, auprès de bovins, signalant la détresse d'un certain nombre d'agriculteurs.
Pour moi, le modèle agricole des années 1960 -un propriétaire exploitant avec une ferme de 50 à 200 ha- est mort. Il faudra des fermes plus grandes avec des dirigeants plus qualifiés (au moins niveau ingénieur) et avec un certains nombre de salariés. J'en parle dans le chapitre "Agriculture" de mon futur bouquin.
Hollande, Valls et Le Foll se sont fait huer et ils l'ont bien mérité. Les socialistes ont toujours détesté les agriculteurs, petits capitalistes, mais capitalistes tout de même. Le rêve des socialistes est de réduire les agriculteurs à la dépendance, demandant toujours plus d'aides, ce qui les transforme en fonctionnaires qui passent de plus en plus de temps à remplir de la paperasse. De l'autre côté de la barrière, un ministère de l'Agriculture dont le nombre de fonctionnaires augmente, tandis que le nombre d'agriculteurs diminue.
Outre augmenter la taille des fermes et améliorer leur gouvernance, il faudra certainement revenir sur la fiscalité et les charges, tout en donnant moins de subventions. Il vaut mieux que les fermes soient dirigées par leurs cadres que par des fonctionnaires, ce qui évitera aussi beaucoup de paperasses inutiles. Quant aux normes environnementales, il vaut mieux en avoir moins, mais mieux appliquées.
Il faut éviter de se laisser abrutir par des émissions de radio et de télé, réalisées par des écolos-socialos qui ne cessent de jeter la suspicion sur les agriculteurs, contribuant à les acculer au suicide. Je connais ce milieu et je peux vous dire que les agriculteurs travaillent plus et mieux que les journalistes.
Il y a des problèmes: parlons-en, mais de façon raisonnée.
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